C'est toujours pareil, après un top on se dit toujours un jour ou l'autre "et ben voila, j'ai oublié celui-là". Voici donc mon tout premier oubli qui se trouve sur Monkeytown, le dernier album de Modeselektor. Il s'agit de Evil Twin, produit en collaboration avec Otto von Schirach.
C'est la sortie il y a quelques jours du clip officiel - aussi barré et créatif que le duo allemand - qui m'a rappelé que j'ai complètement zappé cette petite bombe. Evil Twin entre donc directement en tête du "Top des oubliés 2011".
Et en live, comme d'habitude, on peut le dire sans trop se mouiller : ils envoient.
Modeselektor - Evil Twin (feat. Otto von Schirach)
The Bay de Metronomy est LE tube de l'année, celui que l'on associera longtemps à 2011, à l'image d'un Lisztomania (Phoenix) en 2009.
Le planant The End de Oliver Huntemann est quand à lui LE morceau qui clôturera en beauté toute soirée techno qui se respecte.
Et On A Train - The Magician Remix qui sublime l'original de Yuksek devient LE titre dancefloor 2011. Pas écouté de meilleur remix depuis Dance (Justice) revu et corrigé par MSTRKRFT, c'est dire.
Pour le reste, un top forcément à tendance "électronique", mais comme y a pas que ça dans la vie, il y a à boire et à manger.
Bonne écoute (lecteur ci-dessous)
01. Metronomy – The Bay 02. Oliver Huntemann – The End 03. Yuksek – On A Train - The Magician Remix 04. Lescop – La forêt 05. Rone – So So So 06. Gonzales – Supervillain Music 07. Agoria – Kiss My Soul (feat. Kid A) 08. Applause – A way out of blue 09. St. Vincent – Cruel 10. Jack Of Heart – Baby Bitch 11. PJ Harvey – On Battleship Hill 12. Dakent – Banger 13. Heather Nova – Beautiful Ride 14. Lana Del Rey – Video Games 15. Matt & Kim – Ice Melts 16. Ellen Allien – The Kiss (Extended Version) 17. PowerSolo – I Love You But I Hate You 18. Fujiya – Sixteen Shades Of Black & Blue 19. Paul Kalkbrenner – Plätscher 20. Milagres – Glowing Mouth 21. Justice – Civilization 22. Apparat – Song Of Los 23. Adele – Rolling In The Deep 24. Carte Blanche – Jack on the Moon 25. The Strange Boys – Me and You
1. Chilly Gonzales - The Unspeakable Chilly Gonzales
On m'aurait dit il y a un an que mon album préféré 2011 serait un album de rap j'aurais rigolé. On m'aurait dit il y a un an que mon album préféré 2011 serait un album de musique classique j'aurais levé les yeux au ciel. Non pas que je déteste, mais c'est juste pas vraiment ma came.
Du coup les 2 en même temps, ça fait beaucoup. Et pourtant Gonzales, compositeur génial touche à tout et pianiste hors pair, nous sort un défi musical ultime. Le canadien dévoile qu'il a un un flow impressionnant et qu'il est capable d'écrire des textes scotchants. Du rap donc, et en toile de fond les arrangements instrumentaux d'un vrai orchestre symphonique, ce qui donne un caractère grandiloquent au concept. Trop ? Non car le délire, l'humour et l'autodérision de MC Gonzo surprennent du début à la fin. Au final, 9 morceaux touchants et audacieux entre rap et musique de film. Un vrai chef d'oeuvre.
Ci-dessous un medley de l’album :
Et le début du concert live avec l'orchestre symphonique de Vienne (l'intégral du concert est - enfin pour l'instant - sur youtube) :
Les anglais confirment et sortent un album complet. C'est bien le mot car franchement si quelques titres/tubes ressortent particulièrement (The Bay, Everything Goes My Way, She Wants, The Look) l'ensemble est très homogène et on peut être sûr que les titres de The English Riviera se laisseront fredonner encore un bon moment.
Le petit génie lyonnais revient avec un album une nouvelle fois produit à la perfection. Parmi les artistes avec qui il collabore (Seth Troxler, Carl Craig, Scalde) notons une bien belle découverte : Kid A, sa voix angélique et son petit air björkien. Miam.
Après 2 singles prometteurs en 2010, le groupe franco-belge sort son premier album. Difficile à croire tant il est abouti et rempli de références multiples (Deus, Muse, Thom Yorke, Pink Floyd etc…) au fil des 12 morceaux. Entre les 4 musiciens bruxellois et la voix fascinante du chanteur français Nicolas Ly le charme opère et le constat est là : album surprenant et accrocheur.
Apparat revient avec un album pop / electronica onirique et mélancolique à souhait (trop pour certains goûts). Les amateurs de longues ballades langoureuses seront comblés par la musique riche et complexe du Berlinois.